.O.
05/06/2019
Antonio Banderas a reçu le prix de la meilleure interprétation masculine à Canne pour son rôle dans "Douleur et Gloire" ? Ce n'est pas cela qui va faire diminuer les accusations de copinage sur la croisette où, chaque année, nous retrouvons un film de Pedro Almadovar, un de Tarantino, un de Jarmusch, un des frères Dardenne, un de Depleschin, un de Dola, un de Loach, un de Kechiche, ....

Bon, il n'y a pas que du mauvais et pour contrer les abonnements cannois j'ai la carte illimitée qui me permet de découvrir d'autres films tout au long de l'année mais quand cela débouche sur un prix au moment du bilan, je trouve ça un peu "too much".

Alors, que nous raconte la nouvelle histoire de Pedro ? la même chose que les anciennes ! Un peu d'enfances difficiles, un peu d'amour oublié, un peu de filiations mal digérée... le film se laisse regarder et n'a rien d'honteux mais j'ai eu l'impression de l'avoir déjà vu plusieurs fois. La structure du film, composée d'une succession de scène se déroulant à diverses époques, marque de nombreuses ruptures de ton qui donnent une touche impressionniste à l'œuvre.

Vers où veut nous mener l'auteur ? Pendant un bon moment, nous n'en avons aucune idée et certains personnages resteront jusqu'à la fin assez mystérieux. D'autres viendront jouer les utilités et si le puzzle s'emboite plutôt bien sûr la fin, il ne comble pas le désintérêt qui s'était installé au fur et à mesure que les précédentes séquences apparaissaient à l'écran.

Bref, Pedro Almadovar a fait de nombreux films plus subtils que cet autoportrait à peine voilé et je n'ai pas été embarqué par les questionnements de ce réalisateur en fin de carrière. Le film annoncé comme une possible palme est repartie avec ce prix d'interprétation... on appelle cela un lot de consolation, non ?
.O.